Aujourd’hui, nous avons
quitté Hemalkasa pour Somnath au nord est, à la bordure de la réserve pour les
tigres, que nous ne verrons pas au grand désespoir de Théo !
Après quelques achats
souvenirs à la boutique d’Hemalkasa, nous voici partis pour quatre heures de route.
Nous voyons se succéder la forêt, les villages aborigènes avec les concessions
entourées de palissades de bambous, des petits champs délimités par les
monticules de terre, où paissent quelques vaches ou des moutons.
Nous
traversons de temps en temps une petite ville, puis des espaces plus ouverts,
des champs plus grands, toujours délimités par les monticules de terre, en
attente de la mousson. La plupart sont déjà labourés et semés, on voit encore
parfois une charrue tirée par deux bœufs ou un petit tracteur. Plus nous
progressons vers Somnath, plus les villages sont cossus, avec des troupeaux
plus conséquents, de gros tas de foins devant les maisons et des greniers à
grains circulaires (comme en Afrique). Il fait de plus en plus chaud et lorsque
nous arrivons à destination vers 13h, il fait 47°C !
Nous nous répartissons dans
une petite guesthouse, et après un bon repas, nous nous affalons sur nos lits
pour la sieste.
A 15h, après le thé, Mr Baddhi nous présente les lieux et nous repartons avec le bus pour la visite. Somnath
couvre 800 ha réservés à l’agriculture pour nourrir les habitants de la
communauté ainsi que ceux d’Anadwan et partiellement ceux d’Hemalkasa. Les
surplus sont vendus aux marchés environnants.
Ce sont les lépreux guéris
d’Anadwan qui sont venus s’installer ici et qui ont, avec l’aide de volontaires indiens et suisses, défriché une terre inculte pour en faire cette magnifique
aire de production de riz, de lentilles, de légumes, de fruits et de produits
laitiers.
Nous voyons la première hutte
dans laquelle s’était installée la famille de Baba Amte, son épouse devait
alors parcourir un km pour aller chercher l’eau !
Nous pouvons voir les
réservoirs d’eau, qui ont été creusés manuellement en partie par des jeunes Suisses.
De grandes serres abritent la « nurserie à riz».
Les humains sont
répartis en petites communautés de seize maisons avec un puits et une cuisine
commune. Un couple par maison. Comme les lépreux n’ont pas eu d’enfants,
la population vieillit. Ce sont des jeunes des classes 10 à 12 des villes
environnantes qui viennent aider aux cultures, ainsi que les habitants des
communautés tribales de la forêt qui voisine le terrain de Somnath.
De retour à la guesthouse,
après le thé, les jeunes ont quartier libre pour se reposer ou aller observer
les singes.
Demain, nous avons
rendez-vous à 6h pour aller semer…
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